- Brûlures d’estomac et reflux gastrique
- Changements et éruptions cutanées
- Congestion nasale et saignements de nez
- Constipation et hémorroïdes
- Contractions de Braxton Hicks
- Crampes dans les jambes
- Douleur à l’aine
- Enflure aux jambes et aux pieds
- Engourdissements et douleurs aux mains
- Envie fréquente d’uriner
- Fatigue et sommeil
- Humeur et émotions changeantes
- Hypertension et Prééclampsie
- Mal de dos
- Maux de tête
- Nausées et vomissements
- Pertes vaginales
- Souffle court et essoufflement
- Varices
- Vergetures
- Vertiges et étourdissements
Brûlures d’estomac et reflux gastrique
Il n’est pas rare que les futures mamans ressentent des brûlures d’estomac ou du reflux gastrique, surtout à partir du 2ème trimestre. Parfois même, ces petits désagréments pointent le bout de leur nez dès le début de la grossesse. Rien d’inquiétant, mais pas toujours très agréable.
🔹 Pourquoi apparaissent-ils ?
Durant la grossesse, les hormones bousculent un peu la digestion : elles ralentissent le passage des aliments et détendent les muscles qui ferment normalement l’estomac. Résultat : le contenu de l’estomac a plus de facilité à remonter vers l’œsophage. Ajoutez à cela un bébé qui grandit et appuie doucement sur l’estomac, et vous obtenez ces fameuses brûlures d’estomac.
🔹 Comment soulager l’inconfort ?
Heureusement, il existe de petites astuces toutes simples pour apaiser ces sensations :
🍽️ Dans l’assiette :
- Mangez de plus petites portions, mais plus souvent (5 à 6 repas par jour).
- Prenez le temps de mastiquer lentement vos aliments.
- Préférez boire entre les repas plutôt qu’en mangeant.
- Évitez les gros repas juste avant le coucher.
🪑 Dans vos habitudes :
- Restez bien droite à table.
- Patientez 2 heures après un repas avant de dormir, et évitez de vous allonger dans la demi-heure qui suit.
- Surélevez légèrement votre tête avec des oreillers ou en glissant un coussin sous le matelas.
- Choisissez des vêtements amples, surtout au niveau de la taille.
🍲 Les aliments à éviter :
Certains aliments sont plus souvent responsables d’accentuer le reflux. Mieux vaut donc les limiter :
- Plats gras ou frits.
- Desserts riches (comme le cheesecake).
- Aliments épicés.
- Oignons et ail.
- Agrumes (orange, pamplemousse, citron).
- Tomates.
- Café, thé, chocolat et boissons gazeuses.
Et bien sûr, l’alcool et la cigarette sont à proscrire : non seulement ils accentuent le reflux, mais surtout ils nuisent au bon développement du bébé.
Petit conseil en plus : pensez à inclure une bonne source de protéines à chaque repas, elles aident à mieux équilibrer la digestion.
🩺 Et si ça continue ?
Si malgré ces ajustements les brûlures persistent, ne prenez jamais de médicament sans avoir demandé l’avis d’un professionnel de santé. Votre médecin ou votre pharmacien saura vous conseiller en toute sécurité pour vous et votre bébé.
Changements et éruptions cutanées
La grossesse transforme le corps de la future maman de la tête aux pieds… y compris la peau. Beaucoup de femmes enceintes remarquent des changements cutanés, certains sont bénins et fréquents, d’autres peuvent être inconfortables, voire nécessiter une surveillance médicale. Voici un tour d’horizon des principaux problèmes de peau qui peuvent apparaître pendant cette période.
🔹 Changements cutanés fréquents et sans gravité
Le masque de grossesse (mélasma) :
De petites taches brunes apparaissent sur le visage, surtout sur le front, les joues ou autour de la bouche. Elles sont liées aux hormones et à une plus grande sensibilité au soleil.
Pour le prévenir, appliquez une crème solaire adaptée, portez un chapeau et évitez l’exposition prolongée au soleil.
La ligne brune (linea nigra) :
Une ligne sombre peut apparaître du nombril jusqu’au pubis. C’est un phénomène normal qui s’atténue généralement après l’accouchement.
Les vergetures :
Très fréquentes, elles se forment quand la peau s’étire rapidement. Elles apparaissent surtout sur le ventre, les seins, les cuisses ou les hanches. Avec le temps, elles s’éclaircissent et deviennent moins visibles.
🔹 Problèmes de peau et éruptions possibles
L’acné de grossesse :
Les hormones stimulent la production de sébum, ce qui peut provoquer boutons et points noirs.
Conseils : privilégiez des nettoyants doux et non comédogènes. Évitez les traitements anti-acné contenant du rétinol ou de l’acide salicylique sans avis médical.
La peau sèche et les démangeaisons :
La peau peut devenir plus sèche et irritée, surtout sur le ventre qui s’étire.
Astuces : hydratez quotidiennement avec une crème douce sans parfum, et privilégiez des vêtements en coton.
L’urticaire de grossesse (éruption de papules et plaques urticariennes) :
Des plaques rouges, qui démangent, apparaissent souvent sur le ventre puis s’étendent parfois aux cuisses et aux fesses. Elles sont inconfortables mais sans danger pour le bébé.
Pour les soulager : appliquer des compresses froides, utiliser des crèmes apaisantes (approuvées par votre médecin).
Le prurit gravidique :
Il s’agit de démangeaisons intenses sans éruption visible. Dans certains cas, cela peut être lié à un trouble du foie appelé cholestase gravidique, qui nécessite une surveillance médicale.
Si les démangeaisons sont importantes (surtout la nuit) et généralisées, consultez rapidement.
🩺 Quand consulter un médecin ?
Consultez sans attendre si :
- Les démangeaisons sont intenses et généralisées, surtout sans éruption.
- Vous observez une jaunisse (jaunissement de la peau ou des yeux).
- Vous avez des éruptions inhabituelles, douloureuses ou accompagnées de fièvre.
- Vos boutons persistent malgré les soins doux.
Ces signes peuvent indiquer une affection nécessitant un suivi particulier.
🔹 Conseils pour prendre soin de sa peau enceinte
- Utilisez des soins doux et naturels, sans parfum ni substances irritantes.
- Hydratez votre peau matin et soir.
- Protégez-vous du soleil avec une crème solaire adaptée.
- Portez des vêtements amples et respirants.
- Buvez beaucoup d’eau pour garder votre peau hydratée de l’intérieur.
La plupart des problèmes de peau pendant la grossesse sont bénins et passagers. Même si certains sont inconfortables, ils disparaissent souvent après la naissance du bébé. Mais si les démangeaisons deviennent intenses ou que les éruptions semblent inhabituelles, il est toujours préférable de consulter un professionnel de santé.
Congestion nasale et saignements de nez
La congestion nasale 👃
Durant la grossesse, près d’une femme sur cinq remarque qu’elle a le nez bouché plus souvent. Rien de bien grave, mais parfois un peu agaçant.
🔹 Quel en est la cause ?
Les hormones de grossesse sont souvent les responsables : elles augmentent le flux sanguin dans les voies respiratoires et stimulent la production de mucus. Bonne nouvelle : ce type de congestion est temporaire et disparaît en général dans les quelques jours qui suivent l’accouchement.
Parfois, ce n’est pas seulement les hormones : des allergies déjà présentes (ou nouvellement déclenchées pendant la grossesse) peuvent aussi accentuer l’écoulement nasal et la congestion. Certaines femmes trouvent que leurs symptômes s’aggravent, d’autres qu’ils s’améliorent, et pour beaucoup, rien ne change.
⚠️ Si les allergies sont mal contrôlées, elles peuvent affecter le sommeil, l’alimentation ou encore provoquer de l’asthme, ce qui pourrait réduire l’apport d’oxygène au bébé. C’est pourquoi il est important d’en parler avec son médecin ou son pharmacien si la gêne devient trop importante.
🔹 Quelques astuces pour mieux respirer :
- Nettoyez votre nez avec du sérum physiologique ou une solution saline (sans danger pour bébé).
- Surélevez légèrement la tête du lit pour dégager vos voies respiratoires.
- L’exercice physique (modéré) aide à réduire l’inflammation nasale.
- Évitez les allergènes connus autant que possible, voici quelques exemples :
- Le pollen : fermez les fenêtres en voiture, aérez votre logement de préférence avant 10h et après 19h.
- Les acariens : nettoyez et aérez régulièrement votre habitat, lavez la literie plus souvent.
- Les poils d’animaux : même conseils que pour les acariens, et brossez vos compagnons à quatre pattes régulièrement pour limiter le dépôt de poil.
💊 Pour les médicaments (antihistaminiques, décongestionnants), demandez toujours conseil à un professionnel de santé avant d’en prendre.
Les saignements de nez 🩸
Cela peut être impressionnant, mais pas d’inquiétude, il s’agit la plupart du temps d’un désagrément bénin.
🔹 D’où viennent-ils ?
Encore une fois, ce sont les hormones qui s’en mêlent, l’œstrogène augmente la congestion et les sécrétions nasales, la progestérone favorise la circulation sanguine, y compris dans le nez, donc en résultat, les vaisseaux sanguins sont plus fragiles et les saignements plus fréquents.
🔹 Que peut-on faire ?
- Pincez doucement mais fermement votre nez, juste au-dessus des narines, pendant 10 à 20 minutes.
- Penchez la tête vers l’avant (et non en arrière) pour éviter que le sang coule dans la gorge.
- Restez assis ou debout, mais évitez de vous allonger.
- Appliquez de la glace sur l’arête du nez.
- Ensuite, pendant environ 12 heures, évitez de vous moucher, de vous pencher ou de forcer.
👉 Si le saignement ne s’arrête pas après 20 minutes, contactez un professionnel de santé.
🔹 Quelques gestes de prévention
- Évitez les pièces trop chauffées qui assèchent l’air et donc vos muqueuses aussi.
- Utilisez des gouttes nasales faites d’eau salée ou du sérum physiologique pour réhydrater la muqueuse.
- Éloignez-vous des environnements enfumés.
- Inspirez la vapeur d’une douche chaude ou d’un bol d’eau chaude.
- Massez doucement vos sinus avec le bout des doigts.
❌ Concernant les humidificateurs, prudence : ils sont souvent déconseillés. Mal entretenus, ils peuvent devenir de véritables nids à bactéries et moisissures.
Constipation et hémorroïdes
La grossesse, c’est une belle aventure… mais parfois, certains petits inconforts s’invitent aussi. La constipation en fait partie : jusqu’à 40 % des futures mamans en souffrent. Et comme un désagrément n’arrive jamais seul, les hémorroïdes sont aussi fréquentes, surtout au 2ème et au 3ème trimestre. On estime que 30 à 40 % des femmes enceintes en développeront.
Pourquoi ça arrive ?
🔹 La constipation :
On parle de constipation quand les selles sont dures, sèches et difficiles à évacuer (souvent moins de 3 selles par semaine).
Pendant la grossesse, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce ralentissement :
- Les hormones, en particulier la progestérone, qui ralentissent le transit et favorisent l’absorption d’eau.
- L’utérus qui, en grandissant, comprime l’intestin.
- Les nausées ou les vomissements qui limitent parfois l’apport en eau et modifient l’alimentation.
- Une activité physique réduite.
- Les suppléments de fer, qui peuvent causer ou accentuer la constipation.
🔹 Les hémorroïdes :
Les hémorroïdes sont de petites veines situées autour de l’anus qui gonflent sous l’effet de la constipation ou de la pression de l’utérus en croissance. Elles peuvent démanger, être douloureuses ou provoquer de légers saignements. Pas agréable du tout… mais assez fréquent.
Comment prévenir et soulager ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plein de petites astuces pour limiter la constipation, et donc réduire le risque d’hémorroïdes.
🌾 L’alimentation
Les fibres sont vos meilleures alliées : elles aident les intestins à mieux travailler et rendent les selles plus molles.
Quelques bons choix :
- Céréales complètes (son de blé, d’avoine, orge).
- Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges).
- Fruits (pommes, poires, fraises, agrumes).
- Légumes (brocoli, chou, carottes, petits pois, asperges, choux de Bruxelles).
- Noix et graines (chia, lin).
- Pruneaux et jus de pruneaux.
⚠️ Introduisez les fibres progressivement, pour éviter les ballonnements et les gaz. Et n’oubliez pas de boire suffisamment d’eau (1,5 à 2 litres par jour), sinon l’effet risque d’être inverse.
Certains probiotiques peuvent aussi soutenir le système digestif, mais toujours avec l’avis d’un professionnel de santé.
🚶 L’activité physique
Bouger régulièrement aide à stimuler le transit. La marche ou la natation (30 minutes, 3 à 4 fois par semaine) sont idéales.
🚽 Les habitudes au quotidien
- Essayez d’aller à la selle chaque jour à la même heure (le matin ou après un repas, c’est souvent plus facile).
- N’hésitez pas à aller à la selle, ne vous retenez pas.
- Testez la “position physiologique” : pieds sur un petit banc, genoux plus hauts que les hanches, dos droit et avant-bras appuyés sur les cuisses.
- Un doux massage du ventre (dans le sens des aiguilles d’une montre) peut aussi aider.
Et si les hémorroïdes apparaissent malgré tout ?
Quelques gestes simples peuvent apaiser l’inconfort :
- Évitez de rester debout trop longtemps.
- Dormez de préférence sur le côté gauche.
- Appliquez des compresses froides sur la zone douloureuse.
- Ne forcez pas à la selle.
- Après être allée aux toilettes, préférez une lingette humide (tapoter, ne pas frotter).
- Faites des bains de siège (eau tiède, 20 minutes, 3 à 4 fois par jour).
🩺 Quand consulter ?
Si malgré toutes ces précautions, la constipation ou les hémorroïdes persistent, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ils sauront vous conseiller en toute sécurité pour vous et votre bébé.
Et surtout : ne prenez jamais de médicament ou substitut sans avis médical.
Contractions de Braxton Hicks
Quand on pense “contractions”, on imagine souvent que Bébé est prêt à pointer le bout de son nez. Mais parfois, ce n’est qu’un entraînement de l’utérus, appelé contractions de Braxton Hicks ou “faux travail”. Alors, comment faire la différence entre les vraies et les fausses contractions ?
🔹 Les vraies contractions
Elles annoncent que le travail est en route. Voici leurs caractéristiques :
- Elles se ressentent généralement dans le haut du ventre, le bas-ventre et le bas du dos.
- Elles s’accompagnent de douleur et d’un durcissement de l’utérus.
- Elles durent au moins 30 secondes.
- Elles sont régulières et leur fréquence augmente avec le temps.
- Plus le travail avance, plus elles deviennent fortes, longues et rapprochées.
- Elles peuvent s’atténuer un peu en bougeant ou en position verticale, mais ne disparaissent pas complètement.
- Elles s’accompagnent de changements au col de l’utérus (amincissement et ouverture).
🔹 Les contractions de Braxton Hicks
Ces contractions sont plutôt un exercice de l’utérus, comme une répétition générale avant le grand jour.
- Elles peuvent apparaître tout au long de la grossesse, mais sont plus fréquentes au 3ème trimestre.
- Elles se traduisent par une sensation de serrement dans le ventre, parfois comparée à des tiraillements ou à des douleurs prémenstruelles.
- Elles sont souvent inconfortables mais non douloureuses.
- Elles sont irrégulières en durée, intensité et fréquence.
- Elles disparaissent généralement avec un peu de repos sur le côté gauche, une douche chaude ou un bain relaxant.
👉 En résumé : si vos contractions deviennent régulières, de plus en plus fortes et rapprochées, c’est sans doute le début du travail. Si elles restent irrégulières et disparaissent au repos, il s’agit probablement de contractions de Braxton Hicks.
Crampes dans les jambes
Ah, les crampes… ces contractions musculaires soudaines et involontaires provoquées par une accumulation d’acide, font grimacer bien des futures mamans. Elles durent en général entre 30 et 60 secondes et touchent plus de la moitié des femmes enceintes, surtout la nuit. Les jambes (mollets en particulier) sont les plus concernées, mais certaines crampes peuvent aussi se manifester dans les cuisses ou même les fesses, principalement au 2ème et au 3ème trimestre.
🔹 Pourquoi apparaissent-elles ?
Les crampes peuvent avoir plusieurs origines, comme :
- Le poids de l’utérus, qui appuie sur les nerfs et les vaisseaux sanguins.
- La fatigue.
- Un déséquilibre en minéraux ou vitamines (par ex. manque de calcium, magnésium, vitamine D ou E).
- La déshydratation.
- L’inactivité ou, à l’inverse, un excès d’effort.
- Une circulation sanguine ralentie par le volume sanguin accru et la pression de l’utérus.
- Le fait de crisper les muscles involontairement.
🔹 Comment les prévenir ?
Quelques habitudes simples peuvent réduire la fréquence des crampes :
- Manger équilibré, en privilégiant les aliments riches en calcium (lait, fromage, yaourt) et en magnésium (légumineuses, noix, épinards, graines, chocolat noir).
- Rester bien hydratée (1,5 à 2 litres d’eau par jour, davantage en cas de forte chaleur).
- Se reposer régulièrement, pour éviter la fatigue et le surmenage.
- Choisir des chaussures plates et confortables.
- Porter des bas de contention pour améliorer la circulation.
- Surélever les jambes plusieurs fois par jour.
- Bouger chaque jour (une marche quotidienne suffit).
- S’étirer les mollets avant de dormir.
- Prendre un bain chaud ou appliquer de la chaleur sur vos jambes avant le coucher.
🔹 Soulager une crampe quand elle survient
Si la crampe se déclenche malgré tout, voici comment la calmer rapidement :
- Dépliez la jambe doucement.
- Étirez le mollet en tirant les orteils vers le haut (ou en posant le pied bien à plat au sol).
- Massez doucement le muscle contracté.
- Appliquez de la chaleur (bouillotte, douche chaude).
- Le froid peut aussi aider (par ex. se lever et poser le pied sur une surface froide).
- Marchez un peu ou élevez vos jambes pour éviter une récidive.
👉 Il est fréquent que le muscle reste sensible le lendemain, un peu comme après une séance de sport intense. Cette gêne disparaît d’elle-même avec le temps.
Douleurs à l’aine
Il n’est pas rare de ressentir une douleur dans l’aine, à droite ou à gauche, au cours de la grossesse. Ce petit désagrément est généralement lié à l’étirement des ligaments ronds, ces cordons qui soutiennent l’utérus.
🔹 Pourquoi ces douleurs apparaissent-elles ?
À mesure que l’utérus grandit, ces ligaments sont mis à rude épreuve et doivent s’étirer davantage. Parfois, un mouvement brusque (comme un éternuement, une toux ou un changement de position rapide) peut provoquer une douleur soudaine, un peu comme un élastique qui se tend puis claque.
Cette douleur :
- Est souvent vive mais brève.
- Peut ressembler à un pincement, une brûlure ou un spasme musculaire.
- Survient surtout au 2ème trimestre, mais peut aussi se manifester plus tard, lorsque la tête du bébé descend dans le bassin.
🔹 Comment prévenir et soulager la douleur ?
Voici quelques astuces simples pour limiter l’inconfort :
- Bougez doucement : évitez les mouvements trop rapides, surtout quand vous vous levez.
- Inclinez-vous vers l’avant lorsque vous éternuez ou toussez.
- Accroupissez-vous en douceur, en vous tenant à une chaise pour plus de stabilité.
- Allégez la pression sur l’utérus grâce à une ceinture de maternité ou en passant un peu de temps dans une piscine.
- Allongez-vous sur le côté douloureux en ramenant vos genoux vers la poitrine.
- Un bain chaud ou une bouillotte tiède sur l’aine ou le bas-ventre peut apaiser la douleur.
Enflure aux jambes et aux pieds
Avoir les jambes, les chevilles, les pieds ou les doigts gonflés est un désagrément très courant pendant la grossesse : environ 8 femmes enceintes sur 10 en font l’expérience. L’enflure apparaît surtout au 3ème trimestre, mais peut se manifester plus tôt, et disparaît généralement après l’accouchement. La chaleur et les longues périodes debout ou assise ont tendance à aggraver la situation.
🔹 Pourquoi cette enflure ?
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène appelé œdème :
- L’utérus en croissance exerce une pression sur les gros vaisseaux sanguins du ventre, ralentissant la circulation. Le sang remonte donc plus difficilement vers le cœur et s’accumule dans les jambes.
- Les hormones de grossesse augmentent la rétention d’eau et de certains minéraux (comme le sodium), ce qui favorise l’enflure dans les membres inférieurs.
🔹 Comment prévenir et soulager ?
De petits gestes au quotidien peuvent vraiment faire la différence :
- Évitez de rester longtemps debout ou assise sans bouger.
- Choisissez des vêtements et chaussures confortables : pas trop serrés, et pourquoi pas une pointure au-dessus si besoin.
- Dormez sur le côté gauche pour soulager la pression sur les veines et favorisez le retour sanguin.
- Surélever vos jambes avec un coussin dès que possible.
- Buvez beaucoup d’eau : paradoxalement, bien s’hydrater aide à réduire la rétention d’eau.
- Pratiquez une activité physique régulière : 150 minutes par semaine (marche, natation, aquagym). Marcher dans l’eau est particulièrement apaisant.
- Portez des bas de contention pour améliorer la circulation sanguine.
🩺 Quand consulter ?
Une enflure progressive et modérée est sans danger. En revanche, certaines situations nécessitent une consultation rapide :
- Apparition soudaine d’un gonflement important, surtout au visage ou aux mains.
- Maux de tête intenses.
- Vision brouillée.
- Douleur sous les côtes.
- Prise de poids soudaine (+900 g en 24 h).
- Vomissements.
👉 Ces signes peuvent être liés à une complication appelée prééclampsie et nécessitent un suivi médical immédiat.
Engourdissements et douleurs aux mains
Environ 1 femme enceinte sur 3 ressent des engourdissements ou des douleurs dans les mains, surtout la nuit ou au réveil. Ce malaise apparaît le plus souvent au 3ème trimestre et disparaît généralement quelques semaines après l’accouchement.
🔹 Pourquoi ça arrive ?
La principale responsable est une affection appelée syndrome du tunnel carpien.
Le tunnel carpien est un petit passage situé au poignet, où circule un nerf essentiel à la sensibilité et aux mouvements des doigts. Pendant la grossesse, l’accumulation de liquides peut provoquer un gonflement, rétrécissant ce passage et comprimant le nerf.
Résultat :
- Des fourmillements ou engourdissements, surtout dans le pouce, l’index, le majeur et la moitié de l’annulaire.
- Parfois, la sensation s’étend jusque dans le bras.
- Des douleurs pouvant réveiller la nuit.
- Une diminution de la force dans les mains, rendant plus difficile la préhension d’objets ou les tâches minutieuses.
- Parfois une petite enflure visible des doigts.
🔹 Que faire pour soulager ?
Quelques gestes simples peuvent apaiser l’inconfort :
- Reposez vos mains et poignets : évitez les tâches manuelles trop exigeantes.
- Surélevez légèrement vos bras avec un oreiller ou une serviette roulée.
- Maintenez vos poignets droits, notamment la nuit, avec une orthèse adaptée.
- Appliquez du froid ou du chaud :
- Mettez de la glace sur le poignet pendant 10 minutes.
Où
- Alterner chaleur et froid (1 min chacun, pendant 5-6 minutes, 3 à 4 fois/jour).
- Faites quelques exercices doux :
- Plier le poignet vers le haut puis vers le bas (10 fois).
- Former un poing, puis étendre les doigts (10 fois).
- Toucher le pouce avec chaque doigt en formant un petit “O”.
🔹 Comment prévenir ?
- Faites des pauses régulières si dans votre travail vos tâches impliquent des mouvements répétitifs.
- Alternez vos activités pour varier les sollicitations des mains.
- Gardez une bonne posture au travail comme à la maison.
👉 Bonne nouvelle : ces douleurs sont souvent temporaires et disparaissent après la naissance de Bébé. En cas d’inconfort important, n’hésitez pas à en discuter avec un professionnel de santé qui pourra vous conseiller des solutions adaptées.
Envie fréquente d’uriner
Dès les premières semaines de grossesse, beaucoup de femmes remarquent qu’elles doivent courir aux toilettes plus souvent que d’habitude. Ce besoin fréquent d’uriner est tout à fait normal et fait partie des petits changements que vit le corps pour accueillir Bébé.
🔹 Pourquoi a-t-on toujours envie de faire pipi ?
Deux raisons principales expliquent ce phénomène :
- La pression de l’utérus sur la vessie, qui réduit sa capacité à se remplir.
- L’augmentation du flux sanguin, qui pousse les reins à filtrer davantage de liquides.
Ce désagrément a tendance à s’atténuer au 2ème trimestre, avant de revenir vers la fin de la grossesse, quand bébé descend dans le bassin et appuie de nouveau sur la vessie. À l’approche de l’accouchement, ces envies fréquentes peuvent même être un signe que le grand jour approche.
🔹 Comment limiter l’inconfort ?
Voici quelques astuces pour mieux gérer ces envies pressantes :
- Écoutez votre corps et allez uriner dès que le besoin se fait sentir.
- Buvez davantage le jour que le soir, pour réduire les levers nocturnes.
- Limitez la caféine (café, thé, chocolat, sodas, boissons énergisantes, ces dernières sont à éviter pendant la grossesse).
- Continuez les exercices de Kegel pour renforcer le plancher pelvien.
🔹 Quelle quantité boire ?
Même si l’envie d’uriner est fréquente, il ne faut surtout pas réduire vos apports en eau. Une bonne hydratation est essentielle pour prévenir la constipation et limiter le risque d’infections urinaires.
Il est conseillé de boire 1,5 litre à 2 litres d’eau par jour.
👩⚕️ Quand s’inquiéter ?
L’envie fréquente d’uriner est normale. En revanche, certains signes peuvent indiquer une infection urinaire et nécessitent une consultation :
- Difficultés à commencer à uriner.
- Brûlures en urinant.
- Urine qui sort en gouttes.
- Sensation de ne pas avoir vidé sa vessie.
- Douleurs dans le bas-ventre (surtout après avoir uriné).
- Présence de sang dans les urines.
Fatigue et sommeil
Le sommeil est précieux pour tout le monde, d’autant plus pour les futures mamans, mais la grossesse vient souvent le chambouler. Chaque trimestre apporte son lot de petits défis, et il est normal d’avoir parfois du mal à trouver la bonne position ou à profiter de nuits bien complètes.
🔹 Premier trimestre (0 à 14 semaines)
Au début de la grossesse, les hormones sont très actives et cela se ressent jusque dans le sommeil :
- La progestérone donne envie de dormir le jour, mais perturbe parfois les nuits.
- L’œstrogène influence les cycles de sommeil et peut créer des réveils fréquents.
- La sensibilité des seins ou d’autres inconforts rendent la position de sommeil plus compliquée. Essayez de dormir sur le côté pour plus de confort.
- La vessie plus sollicitée oblige à se lever plus souvent la nuit.
- Les nausées et vomissements peuvent aussi perturber les nuits et la nutrition, tandis que la diminution de la caféine accentue la fatigue.
- Enfin, le stress ou l’anxiété liés à cette nouvelle étape peuvent causer de l’insomnie.
🔹 Deuxième trimestre (15 à 28 semaines)
C’est souvent le trimestre le plus “paisible” côté sommeil, la fatigue et les nausées diminuent, et la pression sur la vessie se relâche. Mais certains inconforts peuvent persister :
- Des brûlures d’estomac peuvent apparaître à cause de l’utérus qui appuie sur l’estomac.
- Le sommeil paradoxal étant plus présent, les rêves et cauchemars sont parfois plus intenses et marquants.
🔹 Troisième trimestre (29 semaines à la naissance)
Le dernier trimestre est souvent le plus difficile pour le sommeil :
- Le ventre qui s’arrondit peut causer des douleurs au dos, aux muscles et gêner les positions.
- Les brûlures d’estomac et reflux perturbent souvent la nuit.
- Les ligaments et articulations assouplis entraînent des douleurs au bassin.
- La congestion nasale et la pression de l’utérus sur le diaphragme peuvent provoquer des ronflements et parfois de l’apnée du sommeil.
- Les crampes dans les jambes sont fréquentes, parfois liées à une augmentation de la circulation sanguine dans vos jambes, à un manque de fer, de calcium ou d’acide folique.
💡 Des nuits plus longues (8 à 10 heures), des siestes, une bonne alimentation, une hydratation suffisante et un peu d’exercice peuvent aider à mieux dormir.
🔹 La fatigue
La fatigue peut aussi être renforcée par un manque de fer, une hydratation insuffisante ou à la réduction de la caféine.
Pour y remédier, accordez-vous des siestes, ajustez votre alimentation, assurez-vous d’avoir un apport suffisant en fer (alimentation + multivitamines prénatales) et buvez régulièrement.
🔹 Le syndrome des jambes sans repos
Au troisième trimestre, certaines femmes ressentent des impatiences dans les jambes, rendant le sommeil difficile.
Pour apaiser cette gêne :
- Bougez vos jambes si vous en ressentez le besoin.
- Pratiquez des étirements, du yoga.
- Prenez un bain chaud avant le coucher.
- Massez vos jambes.
- Surélever vos jambes pour alléger la sensation de lourdeur.
- Vérifiez que votre alimentation couvre vos besoins en fer, calcium et vitamine B9.
🔹 Les meilleures positions pour dormir
La position la plus recommandée pendant la grossesse est sur le côté :
- Beaucoup de femmes se tournent naturellement du côté qui leur est le plus confortable.
- Le côté gauche est souvent conseillé, car il favorise une meilleure circulation du sang vers bébé et les organes.
- Placez un oreiller entre vos jambes repliées.
- Placez un oreiller sous votre ventre pour soutenir son poids.
- En cas de reflux, surélever légèrement le haut du corps.
⚠️ À partir de la 24ème semaine, éviter de dormir longtemps sur le dos, car l’utérus peut comprimer certains vaisseaux sanguins et réduire l’apport d’oxygène au bébé. Pas d’inquiétude si vous vous réveillez dans cette position : il suffit de changer de côté.
Dormir sur le ventre reste possible tant que vous êtes à l’aise, même si cette position devient naturellement difficile avec l’avancée de la grossesse.
Humeur et émotions changeantes
Pendant la grossesse, les émotions peuvent faire le grand huit. Certaines femmes vivent des bouleversements tout au long de leur grossesse, tandis que d’autres n’y sont confrontées qu’au début. Certaines femmes passent rapidement d’une émotion à une autre, par exemple, de la joie à l’anxiété. Chaque femme a un parcours unique, et il est tout à fait normal de ressentir une large palette d’émotions.
🔹 Le rôle des hormones
Durant la grossesse, les hormones sont très actives. Elles influencent l’humeur, les émotions, le sommeil et même la concentration.
Cela peut provoquer :
- Irritabilité, émotivité, inquiétude ou colère.
- Fatigue plus marquée.
- Difficultés à rester concentrée.
Ces variations sont plus fréquentes au 1er trimestre, mais peuvent réapparaître à l’approche de l’accouchement, période où le stress et les changements physiologiques s’intensifient.
🔹 Corps qui change, émotions qui évoluent
Voir son corps se transformer peut-être une source de fierté et de bonheur, mais aussi parfois de gêne ou d’inconfort.
Certaines femmes adorent leur silhouette arrondie et se sentent épanouies.
D’autres, surtout en fin de grossesse, peuvent se sentir moins à l’aise avec leur image ou être agacées par les remarques sur leur taille ou leur poids.
La grossesse peut aussi limiter certaines activités du quotidien (mettre ses chaussures, prendre le bus, dormir confortablement…), ce qui entraîne parfois des frustrations et l’envie de retrouver son corps d’avant.
🔹 Des émotions ambivalentes
Une grossesse planifiée ou non reste toujours une grande nouvelle. Entre joie, excitation et parfois culpabilité ou inquiétude, les sentiments peuvent se mélanger.
Sentir le bébé bouger ou entendre battre son cœur est souvent une source d’émotions intenses et positives.
Mais certaines femmes peuvent aussi se sentir déstabilisées : peur du changement, inquiétudes sur la vie de couple, doutes sur leurs capacités à devenir mère…
Ces sentiments ambivalents sont normaux : ils font partie du cheminement vers la maternité. En parler avec son partenaire, des amis ou d’autres futures mamans peut aider à réaliser qu’on n’est pas seule à vivre avec ces questionnements.
🔹 De nouvelles préoccupations
Beaucoup de femmes enceintes s’interrogent sur :
- La santé du bébé.
- Leur capacité à s’occuper de lui.
- Leur futur rôle de mère, en repensant parfois à leur propre enfance.
- La situation financière ou matérielle de la famille.
Ces réflexions, même si elles peuvent être sources d’anxiété, sont naturelles et font partie de la préparation émotionnelle à la maternité.
🔹 Le 2ème trimestre : une accalmie
De nombreuses futures mamans décrivent le deuxième trimestre comme le plus agréable, elles se sentent émotionnellement plus stables, moins fatiguées et souvent… “resplendissantes”.
En revanche, les dernières semaines sont parfois marquées par un stress plus intense, lié aux inconforts physiques, à l’approche de l’accouchement, ainsi qu’aux nouvelles responsabilités qui arrivent.
🩺 Quand s’inquiéter ?
Il est normal d’avoir des hauts et des bas. Mais si vous ressentez une détresse persistante, il est important d’en parler.
Voici quelques signaux d’alerte :
- Changements d’humeur qui durent depuis plus de 2 semaines.
- Anxiété, ruminations constantes.
- Insomnie persistante ou fatigue extrême.
- Perte d’appétit ou difficultés à manger.
- Perte d’intérêt pour vos activités habituelles.
- Tristesse, pleurs fréquents, culpabilité ou désespoir.
- Envie de vous isoler.
- Pensées noires ou suicidaires.
Ces symptômes peuvent indiquer une dépression prénatale ou un trouble anxieux. Des solutions existent : n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre sage-femme.
Pour la grande majorité des femmes, les montagnes russes émotionnelles s’apaisent après l’accouchement. Et si ce n’est pas le cas, un suivi adapté permet de retrouver équilibre et sérénité.
Hypertension et Prééclampsie
L’hypertension artérielle correspond à une pression trop élevée du sang dans les artères. Elle touche environ 5 à 10 % des femmes enceintes. Dans certains cas, elle s’accompagne d’un mauvais fonctionnement des organes : on parle alors de prééclampsie, une complication qui concerne environ 1 à 2 % des grossesses.
🔹 Pourquoi l’hypertension survient-elle ?
En temps normal, la tension artérielle est autour de 120/80 mmHg. On parle d’hypertension lorsqu’elle dépasse 140/90 mmHg.
- Certaines femmes avaient déjà une tension assez haute avant leur grossesse.
- D’autres voient leur tension augmenter après la 20ème semaine : c’est l’hypertension gestationnelle.
Dans la majorité des cas, on ne connaît pas la cause exacte. Mais cette pression supplémentaire peut mettre certains organes à rude épreuve (cœur, reins…), et lorsqu’ils fonctionnent moins bien, c’est la prééclampsie. Par exemple, si les reins sont touchés, des protéines peuvent s’accumuler dans l’urine.
À noter : dans de rares cas, la prééclampsie peut se déclarer après l’accouchement, surtout dans les 48 premières heures.
🔹 Qui est plus à risque ?
Certaines situations augmentent la probabilité de développer de l’hypertension pendant la grossesse :
- Âge très jeune ou plus de 40 ans.
- Première grossesse.
- Antécédents d’hypertension ou de prééclampsie.
- Diabète, obésité, maladies rénales ou troubles de la coagulation.
- Grossesse gémellaire.
- Conception par procréation assistée.
🩺 Quels sont les symptômes ?
Dans la plupart des cas, l’hypertension ne provoque aucun symptôme et est détectée lors des visites de suivi.
La prééclampsie, elle, peut entraîner :
- Maux de tête intenses et persistants.
- Douleurs dans le haut du ventre.
- Nausées, vomissements.
- Troubles de la vision (brouillard, taches, éclairs).
- Douleurs à la poitrine.
- Difficultés respiratoires dues à une accumulation de liquide dans les poumons.
En cas d’apparition de ces symptômes, il est essentiel de consulter rapidement.
⚠️ Les complications possibles
Pour le bébé : ralentissement de la croissance, naissance prématurée, petit poids à la naissance.
Pour la mère : atteinte du foie, troubles de coagulation, convulsions, hémorragie cérébrale.
Dans les cas graves, un déclenchement de l’accouchement peut être nécessaire.
À long terme, les femmes ayant eu une prééclampsie présentent un risque plus élevé de maladie cardiaque.
👩⚕️ Quel suivi et quels traitements ?
Hypertension gestationnelle sans prééclampsie :
- Repos et réduction des activités.
- Surveillance de la tension et des mouvements du bébé.
- Médicaments antihypertenseurs, si nécessaire.
- Suivi rapproché : échographies, analyses de sang et d’urine.
- Parfois hospitalisation pour observation.
Hypertension gestationnelle avec prééclampsie :
- Suivi renforcé à l’hôpital avec une équipe spécialisée.
- Dans les cas sévères, déclenchement de l’accouchement pour protéger la mère et l’enfant.
- Administration de médicaments pour aider à la maturation des poumons du bébé si la naissance est prévue avant terme.
🔹 Peut-on prévenir l’hypertension ?
Il n’existe pas de garantie, mais certains gestes réduisent les risques :
- Limiter la prise de poids.
- Adopter une alimentation équilibrée et variée.
- Pratiquer une activité physique régulière.
- Éviter le tabac et l’alcool.
L’hypertension et la prééclampsie nécessitent une surveillance attentive, mais avec un suivi adapté et des soins appropriés, la grande majorité des grossesses se déroule en toute sécurité.
Mal de dos
Près d’une femme enceinte sur deux ressent des maux de dos durant sa grossesse. Ils apparaissent le plus souvent entre le 5ème et le 7ème mois et se manifestent généralement dans le bas du dos et à l’arrière du bassin.
🔹 Pourquoi le dos fait-il mal ?
Le poids du ventre augmente et déplace le centre de gravité, ce qui pousse la future maman à cambrer son dos pour compenser. La posture change et les muscles sont plus sollicités.
Les hormones de la grossesse assouplissent les articulations. Cela aide au moment de l’accouchement, mais diminue leur stabilité et peut accentuer les douleurs.
Tous ces changements influencent la mobilité, l’équilibre et la résistance des muscles à la fatigue.
🔹 Prévenir les maux de dos
Adopter les bons gestes au quotidien peut vraiment faire la différence.
Posture debout : gardez le dos droit, la poitrine ouverte, les épaules en arrière et les genoux légèrement fléchis. Imaginez qu’un fil invisible vous tire vers le haut.
Posture au repos : allongez-vous 2 fois par jour, 15 à 20 minutes, sur le côté gauche, genoux pliés avec un oreiller entre les jambes (et sous le ventre si besoin).
Astuces pratiques :
- Surélevez vos jambes quand vous êtes assise ou couchée.
- En position assise, utilisez un oreiller dans le bas du dos.
- Dormez sur le côté gauche avec un coussin entre les genoux.
- Portez des chaussures bien stables, et enfilez-les en position assise.
- Déplacez vos pieds pour vous tourner, plutôt que de tordre la colonne.
- Pour sortir du lit, roulez sur le côté, pliez les genoux et utilisez vos bras pour vous redresser.
- Pour ramasser un objet, pliez les genoux comme pour un squat et gardez le dos bien droit.
- Pour vider un lave-vaisselle, placez-vous de côté pour plier les genoux plutôt que de vous pencher en avant.
- Évitez de soulever des charges lourdes.
Pratiquer une activité physique régulière. La marche, la natation, l’aquaforme, le yoga prénatal et le vélo stationnaire aident à soulager le dos. En général : 30 minutes par jour, 5 jours par semaine (ou 3 séances de 10 minutes si la douleur est trop forte).
🔹 Soulager la douleur
Plusieurs méthodes peuvent soulager le mal de dos :
- Une ceinture de soutien peut aider à répartir le poids et à diminuer la pression sur le bassin (à voir avec un professionnel de santé).
- Le chaud ou le froid, selon ce qui vous fait du bien (bouillotte, compresses, bain chaud).
- Massages pour détendre les muscles.
- Certaines approches comme l’acupuncture ou la physiothérapie se révèlent aussi efficaces pour certaines femmes.
Les maux de dos sont fréquents pendant la grossesse, mais avec quelques bonnes habitudes et un peu de douceur, il est possible de les soulager et de retrouver plus de confort au quotidien.
Maux de tête
Les maux de tête sont assez fréquents durant la grossesse, environ 15 % des femmes enceintes en souffrent et ils surviennent surtout dans les trois premiers mois de la grossesse. La bonne nouvelle, c’est qu’ils ont tendance à diminuer au cours des six derniers mois.
La majorité de ces douleurs sont des maux de tête de tension (environ 1 sur 4). Certaines futures mamans peuvent aussi être sujettes aux migraines, parfois accompagnées de nausées, de vomissements, d’une grande sensibilité à la lumière ou même de flashs lumineux et de picotements dans les bras ou les jambes.
🔹 Pourquoi apparaissent-ils ?
Les maux de tête peuvent avoir plusieurs causes, comme :
- Les changements hormonaux.
- L’augmentation de la circulation sanguine.
- La congestion nasale.
- Le stress et la fatigue.
- La faim ou une baisse de sucre dans le sang.
- La déshydratation, souvent liée aux nausées et vomissements.
- L’arrêt brutal de la caféine.
🔹 Prévenir les maux de tête
Quelques habitudes peuvent aider à en réduire la fréquence :
- Boire beaucoup d’eau.
- Dormir suffisamment et faire des pauses dans la journée.
- Éviter le stress et les surcharges de travail.
- Pratiquer la relaxation (respiration profonde, yoga, massages).
- Limiter les déclencheurs connus : café, thé, chocolat, fromages forts, viandes séchées, aliments contenant du glutamate monosodique, lumières vives, stress.
- Manger des repas équilibrés en petites portions.
- Avoir une activité physique régulière (marche, aquagym, yoga, activité douce).
🔹 Soulager la douleur
Si un mal de tête se déclare, vous pouvez essayer :
- De vous reposer dans une pièce calme, sombre et fraîche.
- D’appliquer une compresse chaude ou froide sur le front ou la nuque.
- De prendre un bain tiède et relaxant.
- De masser doucement le cuir chevelu.
⚠️ Avant de prendre un médicament (même ceux utilisés avant la grossesse), demandez toujours l’avis de votre médecin, pharmacien ou sage-femme.
🩺 Quand consulter ?
Des maux de tête sévères, surtout après 20 semaines de grossesse, peuvent être le signe d’une prééclampsie (hypertension associée à la présence de protéines dans les urines). Cette complication peut être risquée pour la maman et le bébé et doit être prise en charge rapidement. En cas de doute, mieux vaut consulter un professionnel de santé.
Nausées et vomissements
Les nausées et les vomissements font partie des désagréments les plus courants en début de grossesse. Environ trois femmes enceintes sur quatre ressentent des nausées, et une sur deux vomit. Bien qu’on parle souvent de » nausées matinales « , elles peuvent survenir… à n’importe quel moment de la journée.
🔹 Quand apparaissent-elles et quand disparaissent-elles ?
Les nausées et les vomissements débutent généralement entre la 3ème et la 8ème semaine de grossesse. Elles disparaissent la plupart du temps à la fin du 1er trimestre, mais peuvent parfois durer jusqu’à la 20ème semaine, et dans de rares cas, elles persistent jusqu’à l’accouchement.
Ces symptômes sont généralement sans danger pour la mère et le bébé, mais ils peuvent nuire au confort, à la qualité de vie (manque de nutriments ou déshydratation par exemple).
🔹 Pourquoi surviennent-elles ?
Les principales causes sont :
- Les changements hormonaux du début de grossesse.
- La fatigue.
- Certains facteurs émotionnels.
Si les nausées commencent après la 9ème semaine, ça pourrait être le signe d’un problème de santé, il est préférable d’en parler à un médecin.
Certaines femmes enceintes y sont plus sujettes :
- Les femmes enceintes qui attendent des jumeaux ou triplés.
- Les femmes enceintes qui en ont déjà souffert lors d’une grossesse précédente.
- Les femmes enceintes dont la mère ou la sœur en ont eu lors d’une grossesse.
- Les femmes enceintes sujettes au mal des transports ou aux migraines.
- Les femmes enceintes qui attendent une fille.
🔹 Comment les prévenir ou les limiter ?
Quelques gestes simples peuvent aider à réduire leur intensité :
- Manger souvent, en petites quantités, pour éviter de rester l’estomac vide.
- Grignoter léger au réveil (craquelins, pain grillé), puis attendre 15 minutes avant de se lever.
- Manger ce qui vous fait envie : parfois, un aliment salé comme des croustilles aide à calmer l’estomac pour vous permettre de manger.
- Éviter les plats épicés, gras ou frits, ainsi que les odeurs fortes (pensez à aérer la cuisine).
- Prendre l’air et éviter la chaleur excessive.
- Faire des siestes : la fatigue accentue les nausées.
- Prendre les multivitamines prénatales au coucher ou avec un repas.
- Si les multivitamines contiennent du fer et aggravent vos nausées, votre médecin pourra proposer un supplément d’acide folique ou une version à faible teneur en fer.
- Travailler sur la gestion du stress (psychothérapie, relaxation) peut aussi aider.
🔹 Comment les soulager ?
- Boire souvent de petites gorgées d’eau pour éviter la déshydratation.
- Le gingembre peut apaiser, mais son efficacité varie selon les femmes (demander l’avis d’un professionnel).
- La vitamine B6 est parfois recommandée.
- L’acupuncture ou l’acupression peuvent aussi aider.
⚠️ Ne prenez jamais de médicament ou substitut sans avis médical. Demandez toujours l’avis de votre médecin, pharmacien ou sage-femme.
🩺 Quand consulter ?
Dans certains cas, les nausées deviennent extrêmes : c’est l’hyperemesis gravidarum, une condition qui touche 1 à 3 % des femmes enceintes. Les nausées et les vomissements peuvent devenir tellement intenses, que la santé de la mère et du bébé peut être menacée.
Consultez rapidement si :
- Vos nausées ou vomissements perturbent vos activités.
- Vous perdez du poids.
- Vous êtes déshydratée (bouche ou nez sec, urine foncée).
- Vos vomissements sont intenses et persistants.
Une prise en charge médicale est alors nécessaire (traitement anti-vomitif, hydratation, voire hospitalisation).
Les nausées font partie du quotidien de nombreuses futures mamans, surtout en début de grossesse. Même si elles sont souvent bénignes, il existe des astuces et des solutions pour mieux les vivre… et il ne faut pas hésiter à consulter si elles deviennent trop envahissantes.
Pertes vaginales
L’augmentation des pertes vaginales est un désagrément fréquent, surtout au 1er trimestre. Elles sont généralement légères, blanchâtres et sans odeur. En fin de grossesse, elles peuvent devenir plus abondantes et plus liquides, surtout lorsque bébé descend dans le bassin.
🔹 Pourquoi apparaissent-elles ?
Le vagin renouvelle en permanence ses cellules. Celles qui se détachent sont éliminées sous forme de pertes blanches. Durant la grossesse, les hormones et l’augmentation du flux sanguin dans la région pelvienne expliquent pourquoi ces pertes deviennent plus abondantes.
Elles peuvent aussi former le bouchon muqueux qui protège le col de l’utérus tout au long de la grossesse. En fin de grossesse, ce bouchon peut s’effriter à mesure que le col se dilate. Les pertes deviennent alors plus épaisses, parfois rosées ou brunâtres : c’est tout à fait normal et cela ne signifie pas forcément que l’accouchement est imminent. À ne pas confondre avec des saignements.
🩺 Quand faut-il consulter ?
Certaines pertes ne sont pas normales. Parlez-en à votre médecin si elles sont :
- Colorées (jaunâtres, verdâtres).
- Mousseuses.
- Malodorantes (odeur de poisson).
- Accompagnées de démangeaisons ou de saignements.
Ces signes peuvent révéler une infection vaginale ou une infection transmissible sexuellement.
De plus :
- Si le liquide est clair, sans odeur et qu’il coule de façon continue, il peut s’agir de liquide amniotique (rupture de la poche des eaux). Cela demande une consultation médicale rapide, surtout avant 37 semaines.
- Il arrive aussi que certaines pertes soient simplement… un petit écoulement d’urine, surtout après un effort (toux, éternuement).
🔹 Conseils pour plus de confort
- Portez une serviette hygiénique fine ou un protège-dessous.
- Évitez les douches vaginales qui irritent les muqueuses.
- Essuyez-vous toujours de l’avant vers l’arrière.
🔹 Et les infections à levures ?
Environ 1 femme enceinte sur 10 développera une infection vaginale à levure.
⚠️ Durant la grossesse, n’achetez jamais un traitement antifongique en vente libre sans avis médical. Seul un professionnel peut confirmer s’il s’agit bien d’une infection à levures ou d’une infection bactérienne, qui nécessiterait un suivi particulier.
Souffle court et essoufflement
Vous n’êtes pas seule : près de 6 femmes enceintes sur 10 disent se sentir plus essoufflées pendant leur grossesse. Même si cela peut être surprenant, il s’agit le plus souvent d’un changement normal du corps lié à l’attente d’un bébé.
🔹 Pourquoi se sent-on plus essoufflé ?
Au 1er trimestre, le corps s’adapte aux besoins en oxygène accrus du placenta et du fœtus (15 à 20 % de plus que d’habitude). Vous ne respirez pas plus vite, mais vos poumons captent davantage d’air à chaque inspiration.
En fin de grossesse : l’utérus grandissant exerce une pression sur le diaphragme, ce qui limite son élasticité. Résultat : le souffle devient plus court.
L’utérus repousse aussi l’estomac et d’autres organes vers le haut, ce qui peut accentuer cette gêne respiratoire.
Lors d’une première grossesse, l’essoufflement peut diminuer dans les dernières semaines : Bébé descend dans le bassin, libérant de la place pour les poumons. Dans les grossesses suivantes, cela se produit souvent plus tard, parfois seulement au moment du travail.
🔹 Comment réduire l’inconfort ?
Quelques astuces simples peuvent vous aider à mieux respirer :
- Adoptez une bonne posture, dos droit et épaules ouvertes.
- Dormez avec la tête légèrement surélevée (oreiller supplémentaire ou position semi-assise).
- Essayez cet exercice de respiration :
- Debout, pieds bien au sol (ou allongée sur le dos, jambes pliées).
- Inspirez lentement en levant les bras au-dessus de la tête pour étirer la cage thoracique.
- Expirez doucement en ramenant les bras le long du corps.
- Évitez les environnements enfumés, car la fumée secondaire nuit à la maman comme au bébé.
- Restez active (marche, yoga prénatal, activité douce), sauf contre-indication médicale.
🩺 Quand faut-il consulter ?
Un essoufflement léger est courant et normal. Mais il peut être le signe d’un problème si :
- Il devient prononcé au repos ou à l’effort.
- Il s’accompagne de fatigue excessive, étourdissements ou faiblesse (peut évoquer une anémie).
- Il est associé à :
- Douleurs aux mollets.
- Maux de tête.
- Palpitations fortes.
- Douleurs abdominales ou thoraciques.
- Troubles de la vision.
Dans ces cas, consultez rapidement un professionnel de santé.
Varices
Les varices sont des veines dilatées visibles sous la peau, souvent de couleur bleutée ou violacée. Lorsqu’elles sont fines et moins étendues, on les appelle varicosités.
Durant la grossesse, elles apparaissent fréquemment, surtout sur les jambes, la vulve ou autour du rectum (hémorroïdes). Elles peuvent provoquer une sensation de lourdeur, de pulsation ou des douleurs parfois constantes.
🔹 Pourquoi apparaissent-elles ?
Plusieurs facteurs expliquent l’apparition des varices chez la femme enceinte :
- L’hérédité : certaines familles sont plus sujettes aux varices.
- Les hormones de grossesse : elles assouplissent les parois des vaisseaux sanguins, favorisant leur dilatation.
- L’augmentation du volume sanguin : plus de sang circule, en particulier vers les jambes.
- La pression exercée par le bébé sur les grosses veines du bassin, qui gêne le retour sanguin et entraîne une dilatation des veines des jambes.
Les varices peuvent aussi apparaître dans la vulve, le vagin ou autour de l’anus (hémorroïdes). Dans ce cas, elles provoquent souvent des douleurs pelviennes, une sensation de pesanteur dans le bas-ventre ou un inconfort lors des rapports sexuels, surtout à partir d’une deuxième grossesse.
🔹 Comment limiter leur apparition ?
Voici quelques conseils simples pour prendre soin de vos jambes et réduire les risques :
- Pratiquez une activité physique tous les jours (marche, yoga, natation…).
- Surélevez vos jambes 15 à 30 minutes, plusieurs fois par jour.
- Assise, utilisez un repose-pied et évitez de croiser les jambes.
- Ne restez pas assise ou debout trop longtemps sans bouger, faites des petits mouvements de chevilles.
- Reposez-vous sur le côté gauche, avec un oreiller sous le ventre et/ou entre les jambes.
- Évitez les vêtements trop serrés et les chaussettes qui compriment les chevilles ou les genoux.
- Choisissez des chaussures confortables avec un talon bas (moins de 3 cm).
- Évitez les bains trop chauds et prolongés, préférez l’eau tiède.
- Buvez suffisamment d’eau et mangez des fibres pour prévenir les hémorroïdes.
🔹 Comment soulager les symptômes ?
- Passez vos jambes sous l’eau froide pour réduire l’enflure et la lourdeur.
- Massez vos jambes du bas vers le haut pour stimuler la circulation.
- Parlez à votre médecin ou sage-femme de l’utilisation de bas de contention, qui aident à améliorer la circulation sanguine et à soulager l’inconfort.
🔹 Peut-on les traiter pendant la grossesse ?
Non, il n’est pas possible de traiter les varices pendant la grossesse. Elles disparaissent souvent d’elles-mêmes après l’accouchement. Sinon, un traitement pourra être envisagé quelques mois plus tard.
🩺 Quand consulter ?
Les varices sont généralement bénignes, mais consultez rapidement si :
- Une zone devient rouge, chaude et douloureuse à la surface d’une varice.
- Vous avez de la fièvre.
- Vous ressentez une douleur importante à la jambe.
- Votre pouls s’accélère.
Ces signes peuvent indiquer une complication et nécessitent une prise en charge médicale.
Vergetures
Les vergetures font partie des petits changements très courants de la grossesse, elles concernent 80 à 90 % des femmes enceintes. Elles apparaissent surtout aux 2ème et 3ème trimestre, principalement sur le ventre, les seins, les hanches, les cuisses et les fesses. Chez certaines femmes, elles peuvent aussi se former sous les aisselles, dans le bas du dos ou encore sur les bras.
🔹 Qu’est-ce qu’une vergeture ?
Une vergeture est une petite cicatrice de la peau qui survient lorsque celle-ci s’étire trop rapidement.
Au départ, elles sont en relief, de couleur rouge, rose, violette ou brune (selon le type de peau) et elles peuvent s’accompagner de démangeaisons.
Avec le temps, elles s’atténuent et deviennent plus pâles, moins visibles, mais elles ne disparaissent jamais vraiment.
🔹 Pourquoi apparaissent-elles ?
Pendant la grossesse, la peau est soumise à une tension importante liée à la croissance rapide du corps et de bébé. Cela fragilise ses fibres de soutien : le collagène et l’élastine. Résultat, de petites fissures apparaissent dans la peau, donnant naissance aux vergetures.
Certains facteurs favorisent leur développement :
- L’hérédité : si votre mère ou votre sœur en ont eu, vous êtes plus susceptible d’en avoir aussi.
- Les hormones, notamment le cortisol et les hormones de grossesse, qui influencent sur l’élasticité de la peau.
- L’âge : la peau perd naturellement de sa souplesse avec le temps.
🔹 Peut-on les prévenir ?
Il est important de le savoir : aucun remède miracle n’existe pour prévenir les vergetures. Les crèmes et huiles hydratantes peuvent apporter du confort et réduire les démangeaisons, mais elles n’empêchent pas leur apparition, car les vergetures se forment dans une couche profonde de la peau.
Certaines solutions médicales existent pour en atténuer l’apparence après la grossesse, mais plusieurs produits contiennent du rétinol, une substance à éviter absolument pendant la grossesse.
Avant d’utiliser un produit anti-vergetures, demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre sage-femme.
A titre personnel, il y a une crème à coupler avec une huile dont j’ai vu l’efficacité à l’action « Maman 100% du laboratoire Téane », cette crème et cette huile sont à appliquer tous les jours après la douche, matin et soir, dès le début de la grossesse. Elle joue un rôle sur l’élasticité de la peau, calme les démangeaisons et limite très fortement l’apparition de vergeture.
Laboratoires Téane
Marque : Maman 100%
Crème 1er soin : Prévention vergeture
Huile généreuse : Nourrissante apaisante
Lien : https://teane.com/collections/prevenir-les-vergetures-grossesse
⚠️ATTENTION : Ce n’est pas parce que cette crème a été efficace sur certaines personnes qu’elle le sera sur toutes les femmes enceintes. Demandez toujours conseil à votre médecin, votre sage-femme ou votre pharmacien.
Vertiges et étourdissements
Avoir la tête qui tourne pendant la grossesse est fréquent, surtout au 1er et au 3ème trimestre, ne vous inquiétez pas, le plus souvent les vertiges sont bénins. Comprendre d’où ça vient aide à mieux l’apprivoiser et à se sentir plus sereine.
🔹 Pourquoi a-t-on des vertiges enceinte ?
Plusieurs mécanismes, souvent normaux, peuvent se combiner :
- Baisse de la tension artérielle (hypotension orthostatique) : en se relevant trop vite, le sang afflue moins au cerveau pendant quelques instants, ce qui peut donner une impression de flou, d’instabilité, parfois de grosse fatigue.
- Hypoglycémie : rester trop longtemps sans manger peut faire chuter la glycémie et provoquer des vertiges, des nausées, ainsi que des faiblesses.
- Compression de la veine cave (fin de grossesse) : allongée sur le dos, l’utérus peut gêner le retour du sang vers le cœur, ce qui provoque une chute de tension, voire des malaises.
- Déshydratation (nausées/vomissements, apports insuffisants).
- Carences (fer, acide folique…), fatigue marquée.
- Adaptations hormonales (hausse de la progestérone) et augmentation du volume sanguin, surtout au début (tout l’organisme s’ajuste pour nourrir le placenta et le bébé).
Les vertiges peuvent survenir dès les premières semaines et, plus rarement, émailler toute la grossesse.
🔹 Vertiges du 3ème trimestre : attention au « malaise vagal »
Allongée sur le dos, l’utérus peut comprimer la veine cave inférieure (syndrome hypotensif de décubitus dorsal), ce qui résulte des vertiges, des bouffées de chaleur, de grande faiblesse, voire même des évanouissements.
🔹 Comment le prévenir :
- Se reposer sur le côté gauche (à privilégier au 3ème trimestre).
- Se lever lentement après s’être allongée.
- Éviter la chaleur et les vêtements trop serrés.
- En cas de malaise, surélever les jambes.
🔹 Comment se manifestent les vertiges ?
- Étourdissements / tête qui tourne (surtout en se levant vite).
- Malaise, sensation de faiblesse, flou, surtout en ambiance chaude ou après être restée debout de façon prolongée.
- Bouffées de chaleur, essoufflement, nausées/vomissements.
- Maux de tête (déshydratation, faim, stress).
- Fatigue accentuée, manque de sommeil, efforts plus importants du corps.
Ces signes sont généralement sans gravité, mais méritent d’être surveillés.
🔹 Gestes immédiats si la tête tourne
- Asseyez-vous ou allongez-vous tout de suite (idéalement sur le côté gauche).
- Surélever les jambes.
- Respirez lentement (ventilation abdominale) et fixez un point pour calmer le tournis.
- Hydratez-vous par petites gorgées.
- Évitez les mouvements brusques de la tête et les changements de position rapides.
🔹 Limiter les vertiges au quotidien
- Fractionnez vos repas, emportez un en-cas (fruit, noix, fruits secs) pour prévenir l’hypoglycémie.
- Hydratez-vous régulièrement (environ 1,5 à 2 L/jour, selon vos besoins).
- Dormez suffisamment, les siestes sont bienvenues.
- Évitez la chaleur (bains très chauds, lieux confinés), allégez les couches de vêtements.
- Levez-vous doucement, restez assise au bord du lit quelques secondes avant de vous mettre debout.
- Préservez la circulation du sang, allongez-vous sur le côté gauche pour dormir, tête de lit légèrement surélevée si besoin.
- Soignez vos apports (fer, folates…) et parlez-en à votre médecin ou votre sage-femme si une carence est suspectée.
🔹 Début vs fin de grossesse : pourquoi ces vertiges ?
Au début de la grossesse, les principaux facteurs de vertige sont dus aux hormones, à la fatigue, aux nausées/vomissements, ainsi qu’à la glycémie.
A la fin de la grossesse, les principaux facteurs de vertige sont dus à la compression de la veine cave, la pression de l’utérus, l’estomac comprimé, au fait de rester debout de façon prolongée.
🩺 Quand consulter ?
Même si la plupart des vertiges sont bénins, demandez un avis médical si vous constatez :
- Des vertiges fréquents, violents, durables, ainsi que des pertes de connaissance.
- Des saignements, des douleurs abdominales intenses.
- Des troubles visuels et des maux de tête (qui pourraient évoquer une prééclampsie).
- Des palpitations importantes, des essoufflements marqués, des faiblesses extrêmes (qui pourraient évoquer une anémie, un trouble cardiaque…).
Un bilan (tension artérielle, analyses sanguines, etc.) permettra d’écarter une complication et d’ajuster la prise en charge.